Nynäs ce 29 novembre 1748
Millions de grâces, mon aimable Augusta, de vos deux lettres, s'entend celle que vous aviez la bonté de m'écrire il y a quelque temps et encore pour celle que mon mari reçut avant-hier| ; et bien que je sois paresseuse, je ne le suis pas tant que lui, ni ne saurais l'être à cette occasion, puisque c'est avec plaisir et de tout mon cur que je vous remercie de l'obligeante part que vous prenez au mal de jambe de la petite Ulla, comme aussi du conseil que vous nous donnez qui, je vous réponds, sera suivi, d'autant plus que nous l'avions résolu à demi avant la réception de votre lettre, mais qui a été tout à fait décidé depuis, et cela dans peu, puisque nous avons fixé notre voyage d'ici pour jeudi, au plus tard dans la semaine prochaine, et, sitôt que je serai en ville, je ne perdrai point de temps pour consulter Roséen et d'autres. Je souhaite de tout mon cur que Roséen soit en ville, car j'ai mis ma plus grande confiance en lui| ; mais ce qui me console, c'est qu'elle n'est point, à beaucoup près, si mal qu'elle était la première